«L’armée s’est repliée sur une seconde ligne défensive pour éviter des pertes et d’être exposée à l’artillerie et à des tirs de missiles dans cette région… Elle a abandonné ses positions pour renforcer et fortifier sa ligne défensive», a déclaré une source militaire proche du dossier. Mais l’informateur ne perd pas espoir pour autant : «Aucune armée dans le monde ne veut battre en retraite, mais ce n’est pas inquiétant. Nous pouvons regagner ces positions, nous les avons déjà regagnées».
La source a qualifié les rebelles de force conséquente soutenue par des fonds étrangers, une référence à la Turquie et à d’autres pays hostiles au régime de Bachar el-Assad.
Les rebelles se sont déjà emparés de 40% la région de Sahl al-Ghab, selon les estimations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé en Grande-Bretagne. Cette région est considérée comme très importante pour le président Bachar el-Assad, parce que c’est là que se trouve Qardaha, le village de ses ancêtres.
Cette retraite de l’armée montre les difficultés que l’armée de Bachar el-Assad éprouve. En juin dernier, il avait reconnu qu’elle manquait d’effectifs et avait dû quitter certaines régions pour en défendre d’autres, plus importantes.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme estime que le pouvoir des autorités de Damas ne couvre plus qu’un quart du territoire de la Syrie.