Un haut responsable turc a déclaré ce 5 novembre qu'un chimiste et un expert en toxicologie s'étaient rendus à Istanbul le 11 octobre, «neuf jours après le meurtre [de Jamal Khashoggi]», depuis l'Arabie saoudite. «Nous pensons que ces deux individus sont venus en Turquie dans le seul but d'effacer les preuves du meurtre [...] avant que la police turque ne soit autorisée à fouiller les locaux» a-t-il expliqué, estimant que cet épisode suggérait que «des hauts responsables saoudiens étaient au courant de [cette] mise à mort».
Après avoir nié la mort de Jamal Khashoggi dans un premier temps, puis l'avoir reconnue, l'Arabie saoudite admettait le 25 octobre qu'il s'agissait d'un acte «prémédité». Peu après cette annonce, des médias saoudiens faisaient savoir que le prince héritier Mohammed ben Salmane avait présidé une réunion en vue de restructurer les services de renseignement du pays.
Le 31 octobre, le procureur d'Istanbul affirmait que le journaliste Khashoggi avait été tué par «strangulation» au consulat de son pays à Istanbul et que son corps avait été «démembré».
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