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L'Armée arabe syrienne inflige une nouvelle défaite cuisante à Daesh

Plus de 60 membres de Daesh ont été tués lors de l’offensive la plus importante opérée depuis le début de l’année contre la base aérienne de Kuweires, à l’est d’Alep, que contrôle toujours l'Armée arabe syrienne (ASS).

Quelque 200 rebelles de l’Etat islamique ont engagé près de 20 chars et véhicules blindés de transport de troupes, dimanche, dans une opération d’assaut visant la base de l’armée syrienne. Mais ils ont fait face à une résistance acharnée de l’armée syrienne qui n’a pas cédé un pouce de territoire.

Les forces syriennes ont ensuite lancé une contre-attaque et repris de nombreux sites au sud de la base, notamment un poste de contrôle qui Daesh occupait depuis huit mois. Lors des combats, les terroristes ont aussi perdu trois chars et huit véhicules blindés. Cela pourrait devenir le succès le plus spectaculaire de l’ASS, quelques semaines après sa victoire d’Al-Hasakah, une ville du nord-est du pays.

L'armée régulière syrienne n’est pas la seule force à lutter contre Daesh en Syrie. Les forces kurdes sont, elles-aussi, partie intégrante de ce combat contre le groupe terroriste en Syrie. Les Etats-Unis sont également impliqués dans la lutte contre Daesh à la tête d’une coalition internationale chargée de frapper les sites des djihadistes. La semaine dernière, la Turquie a permis à l'armée américaine d’utiliser ses bases pour effectuer des frappes aériennes contre l'Etat islamique (EI).

Récemment, les Etats-Unis ont décidé d’intensifier leur lutte contre Daesh par l’envoi de six avions de chasse F16 sur le terrain. Ces derniers ont été déployés dimanche sur la base turque d'Incirlik. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevult Cavusoglu, a souligné que la Turquie prendrait, elle aussi, part aux combats contre les terroristes dans le nord de la Syrie.

Malgré ces initiatives, les forces qui affrontent Daesh sont désunies. Afin de rendre la lutte plus efficace, Moscou a proposé de coaliser tous ceux qui combattent l’El au sol. Il s’agirait de créer une grande coalition comprenant les armées syrienne et irakienne, mais aussi les forces kurdes, ainsi que celles d’autres pays de la région. Mais elle a, pour l’instant, peu de chances de voir le jour étant donné que Washington refuse de s’asseoir à la même table que Damas, en invoquant l’illégitimité du président syrien Bachar Al-Assad.