Economie

L'Espagne, premier producteur d'huile d'olive, doit recourir aux importations

Le pays connaît une pénurie de son or liquide jaune qui a pourtant toujours fait sa réputation. La faute à la sécheresse qui frappe le sud du pays.

La vague de chaleur qui frappe actuellement le sud de l'Espagne ajoutée à un mois d'avril et un mois de mai très chauds ont eu raison des oliveraies espagnoles. 

La récolte attendue cette année sera moindre : entre 1,1 et 1,2 million de tonnes, soit près d'un tiers en moins par rapport à la production de l'an dernier. D'autres estimations, plus pessimistes, tablent sur une production de 850 000 de tonnes si les pluies tardent encore.

Pour combler cette baisse de prodution, le pays n'a pas eu d'autre choix que d'importer de l'huile, principalement en provenance de Tunisie. 

Fait étonnant, ce n'est pas pour sa consommation intérieure que l'Espagne a recours aux importations tunisiennes, mais pour garder sa position de leader dans un marché où elle produit et exporte, en situation normale, 45% de la demande mondiale en huile d'olive. L'huile tunisienne sera ainsi réexportée vers des pays habituellement importateurs d'huile espagnole.

L'espagne compte ainsi importer 170 000 tonnes, soit trois fois plus que d'habitude.

Cependant, toute la production d'huile d'olive du bassin méditerranéen souffre soit de la sécheresse, soit de la bactérie Xylella fastidiosa qui, en Italie, fait des ravages dans les oliveraies.