Première déconvenue concernant l'établissement d'une zone démilitarisée dans la dernière zone d'importance aux mains des djihadistes en Syrie. Jaish al-Ezza, une faction rebelle qui a été soutenue par les Etats-Unis, a fait savoir sur Twitter qu'elle refusait la solution trouvée entre la Turquie et la Russie pour éviter une offensive terrestre dans la province d'Idleb.
Le groupe a appelé à la «parité», exigeant que la zone démilitarisée, de 15 à 20 km de large, soit située à parts égales sur les territoires contrôlés par l'armée arabe syrienne et ceux sous domination des factions rebelles et djihadistes.
L'accord «grignote les zones libérées [par l'opposition] et renfloue Bachar el-Assad», a confié à l'AFP Jamil al-Saleh, le chef de Jaish al-Ezza.
Le groupuscule, djihadiste cette fois, Houras al-Din, lié à Al-Qaïda, avait déjà rejeté cet accord, tandis que le principal groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) qui contrôle plus de la moitié de la région d'Idleb, n'a toujours pas fait de commentaire.
Signé le 17 septembre, cet accord prévoit la création d'ici le 15 octobre d'une zone démilitarisée sous contrôle de la Russie et de la Turquie. En forme de fer à cheval, elle doit servir de zone tampon entre les territoires tenus par le gouvernement syrien et ceux occupés par les rebelles et djihadistes dans la province d'Idleb.