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A Bruxelles, les journalistes n'auront pas à débourser 50 euros pour couvrir les sommets européens

Les journalistes ne devront finalement pas s'acquitter d'une taxe de 50 euros pour assister aux sommets européens. Cette mesure de Bruxelles, visant à rembourser les frais de sécurité des bâtiments abritant les réunions, avait provoqué un tollé.

La Belgique renonce à demander aux journalistes belges et étrangers accrédités sur son territoire d'acquitter un droit de 50 euros pour couvrir les sommets européens à Bruxelles, a annoncé le 27 septembre l'association de la presse internationale (API).

Les autorités belges ont signalé qu'elles étaient «disposées à faire une exception pour les journalistes», écrit l'API dans un communiqué.

Le gouvernement belge a instauré ce droit de 50 euros par semestre pour couvrir les frais générés par les contrôles de sécurité imposés à toute personne souhaitant accéder à des «lieux sensibles» identifiés, dont fait partie le bâtiment abritant les réunions régulières des dirigeants des 28 à Bruxelles.

Selon les données du Conseil, entre 1 200 et 1 300 journalistes sont accrédités pour les sommets européens, dont 700 Belges et étrangers en poste en Belgique.

La mesure, qui devait être effective à compter du prochain sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement le 18 octobre, avait déclenché de vives protestations.

A l'annonce de cette mesure en août 2018, l’Association de la presse internationale et l'Association générale des journalistes professionnels de Belgique avaient adressé des lettres de protestation au gouvernement belge et avaient demandé au Premier ministre Charles Michel «d'abandonner immédiatement» cette taxe dénoncée comme «discriminatoire» et comme «une violation de la liberté d'informer». La Commission européenne avait également critiqué cette décision du gouvernement belge. 

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