Du 11 au 17 septembre 2018, dans le cadre d'exercices militaires intitulés «Vostok 2018» («Est 2018»), la Russie procédera à un déploiement massif de troupes en Sibérie orientale et dans l'Extrême-orient russe. Un événement auquel devrait assister le président russe Vladimir Poutine, en marge du Forum économique de Vladivostok, selon l'agence AFP.
Ces manœuvres militaires, les plus vastes de l'histoire de la Russie, mobiliseront près de 300 000 soldats, 36 000 véhicules militaires, 1 000 avions et 80 navires russes. En outre, les armées chinoise et mongoles participeront à cette série d'exercices.
Il y aura comme un air de Zapad-81, mais en plus imposant
A l'approche de ce considérable déploiement de troupes, Sergueï Choïgou, a tenu à exprimer son enthousiasme : «Imaginez 36 000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d'infanterie...» Et le ministre russe de la Défense, d'ajouter, en référence aux exercices militaires de 1981, les plus importants organisés par les Etats du Pacte de Varsovie : «Il y aura comme un air de Zapad-81, mais en plus imposant.»
Des exercices loin des terres de l'OTAN
Comme l'an dernier, à l'occasion des exercices militaires russes «Zapad-2017», le camp occidental a fait savoir qu'il observerait avec attention les exercices «Vostok 2018». Ainsi, Dylan White, un porte-parole de l'OTAN, a annoncé que l'alliance militaire surveillerait de près ces exercices, qu'elle estime être la preuve d'«une préparation [russe] à un conflit de grande ampleur». Admettant que toutes les nations avaient le droit d'entraîner leurs forces armées, le diplomate a néanmoins estimé qu'il était primordial qu'elles le fassent de façon «transparente et prévisible». En outre, Dylan White a fait savoir que l'OTAN réfléchissait à la proposition russe d'envoyer des représentants de l'Alliance assister aux exercices.
A travers la voix de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, Moscou a balayé les éventuelles inquiétudes de l'OTAN : «Vostok 2018 se tient loin de la zone de responsabilité [de l'OTAN] et ne change en rien la sécurité de ses Etats membres», a-t-elle affirmé.
Participante de «Vostok 2018», la Chine a en outre expliqué que sa présence avait pour but d'améliorer les capacités militaires communes de Moscou et Pékin, afin qu'ils soient en mesure de «faire face conjointement à des menaces sécuritaires», sans viser de «partie tierce».
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