Nombreux sont les migrants, en provenance d'Afrique ou du Moyen-Orient, qui cherchent à rejoindre le Vieux Continent. Durant leur épopée, il leur arrive de croiser le chemin d'ONG et autres travailleurs humanitaires, qui oeuvrent pour leur venir en aide. Mais pas toujours. En Libye, un des principaux points de passage de l’immigration clandestine en Méditerranée, des passeurs ainsi que des trafiquants d’êtres humains endosseraient des uniformes ressemblant à ceux portés par les agents travaillant avec différentes organisations de l’ONU pour tromper les migrants et ainsi s’adonner à leurs trafics dans différentes régions du pays.
«Ces criminels ont été repérés à des points de débarquement et des plaques tournantes de trafics, utilisant des gilets et des objets portant des logos similaires à ceux du HCR», a déclaré le 8 septembre l'organisation onusienne dans un communiqué. L’organisation a affirmé qu’elle détenait ces informations à la faveur de témoignages de réfugiés qui disent avoir été vendus à des trafiquants en Libye et soumis à des mauvais traitements et de la torture, y compris après avoir été interceptés en mer.
Appelant les autorités libyennes à agir contre les auteurs de tels faits, le porte-parole de l'organisation, Babar Baloch, a néanmoins précisé qu’il demeurait pour l’heure difficile de certifier l’exactitude des faits rapportés.
Sept ans après le début de la guerre civile, le chaos demeure toujours dans le pays. Après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est devenu l'un des pays de transit pour les migrants en provenance d'Afrique subsaharienne souhaitant rejoindre la rive nord de la Méditerranée.