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Adepte de Daesh, un indien se propose de devenir leur porte-parole, avant de se faire arrêter

Le résident de Navi Mumbai, Zuber Khan, qui a récemment annoncé sur sa page Facebook son envie de rejoindre Daesh et refuser sa citoyenneté indienne, a été interpellé vendredi à New Delhi, près de l’ambassade irakienne.

Zuber Ahmed Khan, journaliste, s’est avéré aussi être sympathisant de Yakub Memon, condamné pour son rôle dans les attentats à la bombe qui avaient fait 257 morts et des centaines de blessés à Bombay en 1993. Il l’a qualifié de martyr.

Via Facebook, il a partagé avec ses suiveurs ses plans de voyage à New Delhi où il comptait se rendre à l’ambassade irakienne pour «soumettre son mémorandum à Abou Bakr el-Baghdadi», le chef de l’Etat islamique. Il a ajouté vouloir se rallier à Daesh en tant que «porte-parole des Affaires étrangères ou journaliste d’Etat».

Il explique aussi sur son blog, adressé au leader de Daesh, pourquoi lui a pris cette envie de faire partie de cette organisation terroriste. «Je serai la voix des musulmans et je montrerai la vraie image des musulmans à la société». D’après lui, Daesh ne trahit pas ceux qui l’aident sur la base de la religion.

Ce n’est pas la première fois que des civils s’engagent avec le groupe terroriste. Junaid Hussain, un jeune geek de Birmingham âgé de 21 ans, est parti pour la Syrie en juillet 2013 où il est soupçonné de s’être rallié au «Cyber Califat», la branche de piratage informatique de Daesh, d’où il aurait hacké le Pentagone.

Les campagnes de propagande et de promotion réalisées par l’organisation djihadiste produisent ainsi leurs fruits. Tout récemment encore, l'Etat islamique a lancé une appli pour smartphone afin d'aider les vacanciers potentiels à mieux découvrir les nombreuses activités disponibles dans la région du groupe, avec l’objectif final d’attirer des combattants supplémentaires.

Il existe aussi «le petit guide du bonheur de l'Etat islamique», publié par Abu Rumaysah al Britani, ressortissant britannique combattant pour Daesh. Son ouvrage de 46 pages se compose d’arguments de toutes sortes destinés à séduire de futurs adeptes : du climat à la nourriture en passant par les transports, l'éducation ou la technologie.