Le New York Times révèle ce 8 septembre que des responsables de l'administration Trump auraient rencontré en secret des militaires vénézuéliens opposés au président Nicolas Maduro dans le but d'évoquer son renversement, avant de finalement décider de ne pas donner suite.
Le quotidien new-yorkais, qui s'appuie sur les témoignages de responsables américains anonymes et d'un ancien responsable militaire vénézuélien qui a participé aux discussions, affirme que ces échanges ont eu lieu au cours de l'année écoulée, sans autres précisions.
La Maison Blanche, citée par le quotidien, s'est refusée à commenter ces informations, insistant simplement sur la nécessité d'un «dialogue avec tous les Vénézuéliens qui expriment un désir pour la démocratie».
Si elle était avérée, la mise en place d'un canal de communication clandestin avec des opposants préparant un coup d'Etat pourrait faire des vagues, étant donné la longue histoire d'interventions secrètes des Etats-Unis en Amérique latine.
Donald Trump dénonce avec virulence depuis plusieurs mois une dérive qu'il estime autoritaire du gouvernement vénézuélien, confronté à une grave crise économique qui a entraîné un exode massif de Vénézuéliens vers les pays voisins.
Il avait suscité la colère de Caracas et un tollé en Amérique latine en évoquant, à l'été 2017, une «possible option militaire» au Venezuela. La Maison Blanche avait ensuite tenté de rectifier le tir en affirmant qu'aucune action militaire n'était prévue dans un futur proche. Le gouvernement vénézuélien affirme que l'attentat qui a visé Nicolas Maduro le 4 août à Caracas a été menée avec deux drones chargés d'explosif, et «planifiée et exécutée depuis le territoire des Etats-Unis». Cette thèse est catégoriquement rejetée par Washington.