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12 – 0, l'Angleterre humiliée par l'Inde dans un exercice de combat aérien

Lors d'un entraînement entre les forces anglaises et indiennes, l'avion européen Eurofighter Typhoon a été largement battu par le Soukhoï Su-30 russe. Une victoire qui marque, dans un contexte très concurrentiel.

12-0. Le score est sans appel. Et c'est l'humiliation reçue par les pilotes de chasse anglais face à leurs homologues de l'armée indienne lors d'un exercice réalisé il y a quelques jours. Cet entraînement était, pour les pilotes anglais, une chance rare de se frotter aux Soukhoï Su-30, des avions de combat de conception russe en activité dans l'armée indienne.

Si les pilotes britanniques ont tous avoué avoir apprécié l'exercice, la Royal Air force (RAF) a en revanche moins aimé que l'Inde revendique publiquement cette victoire, une habitude rare lors de ces entraînements. Les Anglais ont donc tenu à rétorquer que selon eux, «ces scores de cricket style réclamés par l'armée indienne ont l'air impressionnants, mais doivent être traités avec prudence et certainement pas comme une jauge réaliste de la capacité de combat».

Les Britanniques ont toutefois admis que l'avion russe, présentait «un défi puissant» pour les chasseurs Typhoon, avions de conception allemande, espagnole, italienne et britannique. D'ailleurs, plusieurs experts ont rappelé une large victoire des Anglais face à ces mêmes avions en 2011 lors d'une précédent exercice.

Ces exercices de combat, s'ils sont bien évidemment factices, peuvent avoir de l'importance alors que tous les pays se livrent une concurrence farouche pour exporter leurs avions de combat à l'international.

Si la France a par exemple réussi à vendre récemment de nombreux Rafale à l'Egypte ou à l'Inde, l'Eurofighter Typhoon a été acheté par l'Arabie Saoudite ou Oman, les F16 et F15 américains sont utilisés par l'Arabie saoudite ou Israël, tandis que les Sukhoï Su-30 et le Mig 29, de conception russe ont été vendus à l'Inde, l'Algérie ou la Pologne. Le marché des avions de combat, qui met en conccurence la France, l'Angleterre, les Etats-Unis et la Russie, est estimé 226,3 milliards de dollars et 2 965 avions sur les dix prochaines années par un cabinet américain.