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Avocat de Salah Hamouri : «Les droits de l'homme s'arrêtent là où commence le territoire d'Israël»

Salah Hamouri, un citoyen français de père palestinien, est en détention administrative depuis un an en Israël sans que l'on connaisse les faits qui lui sont reprochés. Invité de RT France, son avocat dénonce une détention arbitraire.

Arrêté le 23 août 2017 à Jérusalem où il réside avec femme et enfant, l'avocat français Salah Hamouri, 33 ans, est détenu par Israël depuis un an sans aucune explication. Pour son avocat Bérenger Tourné, invité sur le plateau de RT France ce 25 août, la détention administrative de son client, prolongée jusqu'au 30 septembre minimum, relève de l'«arbitraire», aucune justification n'ayant été fournie par la justice israélienne. Cette détention a d'ailleurs été déclarée illicite le 25 avril dernier par le Haut commissariat aux droits de l'homme des Nations unies (HCDH). Mais pour Bérenger Tourné, «les droits de l'homme s'arrêtent là où commencent le territoire d'Israël».

L'avocat de Salah Hamouri a toutefois une idée de la raison pour laquelle Israël veut priver de liberté ce citoyen français. Ce dernier venait en effet d'obtenir son diplôme du barreau et comptait se consacrer à la défense des très nombreux prisonniers palestiniens détenus injustement par Israël. Cela fait du jeune magistrat français «un détenu politique», selon son avocat. Pour son épouse Elsa Lefort, interviewée par le site Middle East Eye, «tout est fait pour contraindre Salah Hamouri à quitter la Palestine».

Maintes fois sollicité par les proches et les soutiens de Salah Hamouri, le Quai d'Orsay a publié le 23 août un communiqué de presse pour exprimer sa préoccupation sur la prolongation de sa détention. Le Quai d'Orsay assure que le président de la République et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont «évoqué» la situation de Salah Hamouri avec le Premier ministre israélien à plusieurs reprises : «Ils ont demandé qu’il soit mis fin à sa détention administrative, qui ne lui permet pas d’avoir connaissance des charges retenues contre lui.»

Mais ce communiqué ne convainc pas Bérenger Tourné, qui le qualifie de «lamentable». Pour l'avocat de Salah Hamouri, la France, forte de la décision du HCDH, «aurait dû taper du poing sur la table et exiger la libération de notre concitoyen». Elsa Lefort s'est également indignée de la faiblesse des mots employés par les autorités françaises à propos de la situation de son mari.

Entre 2005 et 2011, Salah Hamouri avait déjà fait sept ans de prison en Israël sur la base d’un simple soupçon. Il était accusé d'avoir projeté d'assassiner un rabbin d'extrême-droite, mais aussi d'appartenir à une organisation proche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement nationaliste palestinien de gauche engagé dans la lutte armée contre Israël. Il a toujours clamé son innocence.

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