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300 néonazis du Mouvement de résistance nordique se rassemblent à Stockholm (IMAGES)

Environ 300 militants néonazis ont manifesté le 25 août dans la capitale suédoise sous les huées de contre-manifestants et de dirigeants politiques qui demandent l'interdiction de leur mouvement.

Encadrés par un service d'ordre équipé de boucliers en plexiglas, les militants du groupuscule d'extrême droite Mouvement de résistance nordique (NMR), se sont réunis en milieu de journée le 25 août sur une place de Stockholm, à deux pas du palais de justice.

Interrogés par une reporter de RT, certains membres du NMR ont ouvertement tenu des déclarations encensant Adolf Hitler et les nazis.

Aux abords de la place, des centaines d'opposants à la manifestation, tenus à distance par un imposant dispositif de sécurité, ont tenté de couvrir les discours des orateurs néonazis en scandant des slogans ou en tapant sur des barrières en fer.

Parmi eux, Alice Bah Kuhnke, ministre de la Culture, de père gambien et de mère suédoise, a expliqué vouloir «être là où les nazis sont».

«Ma présence est une résistance», a dit la responsable écologiste venue avec Hédi Fried, un écrivain et psychologue d'origine roumaine rescapée d'Auschwitz qui donne des conférences sur la Shoah dans les écoles du pays.

La manifestation s'est dispersée en fin d'après-midi sans incident majeur, selon des journalistes de l'AFP présents sur place.

Le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven s'est déclaré sur Facebook déterminé à «interdire les organisations nazies».

«La démocratie a toujours le droit de se protéger contre des forces prêtes à recourir à la violence pour la détruire», a-t-il ajouté.

Fondé en 1997, le MNR promeut une doctrine ouvertement raciste et ambitionne de remplacer les démocraties nordiques par un «Etat national-socialiste».

Pour la première fois de son histoire, il va présenter une liste de 24 candidats aux législatives du 9 septembre, sans aucune chance d'obtenir au niveau national les 4% des suffrages nécessaires pour siéger au Riksdag.

L'un de ces candidats fait l'objet d'une enquête de police pour avoir déployé une banderole le 20 avril 2018, jour-anniversaire de la naissance d'Adolf Hitler, à la mémoire du dictateur nazi.

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