Après les différends entre Matteo Salvini et plusieurs pays de l'Union européenne concernant le traitement de l'Aquarius, le ministre italien de l'Intérieur s'est attiré les foudres de nombreux medias. Le 15 août, c'est l'hebdomadaire français L'Express qui a pris en grippe l'homme politique italien. Le qualifiant de «xénophobe» et de «populiste qui fait trembler l'Europe», le magazine ne s'attendait peut-être pas à recevoir une réponse de la part du numéro deux du gouvernement italien. Dans la journée du 19 août, c'est par un tweet que le leader de la Ligue a répondu, au quotidien. Celui qui «inquiète Macron» et «ravit Le Pen», selon L'Express, a déclaré : «En France aussi, ils ne savent plus quoi inventer pour m'attaquer. On leur envoie des bisous aux bien-pensants transalpins ?», ajoutant un petit emoji envoyant un bisou assorti d’un cœur.
Une réponse dans la droite ligne de la stratégie choisie par celui qui s'est imposé comme l'homme fort du nouveau gouvernement italien : manier l'ironie et se servir abondamment des réseaux sociaux dans sa communication.
Le 13 août, pour la deuxième fois en trois mois, l'Aquarius avait dû patienter en mer. En juin, le navire avait passé neuf jours en attente lorsque Matteo Salvini avait interdit aux navires humanitaires l'accès aux ports italiens, les accusant de complicité avec les passeurs. C'est la ville de Valence, en Espagne, qui avait ouvert ses portes aux 650 migrants présents à bord de l'Aquarius.