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Le British Museum restituera des antiquités pillées en Irak après la chute de Saddam Hussein

Le British Museum, vient d'idenetifier la provenance de huit petits objets antiques saisis chez un vendeur britanique : ils avaient été pillés en 2003 en Irak. Le Royaume-Uni s'apprête à les restituer à l'Irak.

Ce 9 août, la direction du British Museum a annoncé que des objets vieux de 5 000 ans, pillés en Irak en 2003 après la chute de Saddam Hussein, allaient revenir dans leur pays après avoir été identifiés par des experts.

Huit petits objets avaient été saisis en mai 2003 chez un vendeur de la capitale anglaise par la police londonienne, qui ne disposait pas d'informations sur leur provenance. Ils ont été confiés aux mains d'experts du British Museum qui ont déterminé qu'ils venaient du site de Tello dans le sud de l'Irak, où le musée mène un programme de fouilles.

Plusieurs de ces objets, dont trois cônes d'argile, portaient des inscriptions cunéiformes indiquant qu'ils provenaient d'un temple de la ville sumérienne de Girsu, aujourd'hui connue sous le nom de Tello. Parmi les trésors retrouvés figurent une petite amulette en marbre blanc représentant un animal à quatre pattes, un sceau en marbre rouge avec deux quadrupèdes, un sceau en calcédoine blanche gravé, une petite tête de massue en albâtre et un galet poli sur lequel figure une écriture cunéiforme.

Les objets seront formellement remis le 10 août à l'ambassadeur d'Irak au Royaume-Uni, Salih Husain Ali. Ce dernier a remercié le British Museum pour ses «exceptionnels efforts d'identification et de retour des antiquités pillées en Irak». «Une telle collaboration entre l'Irak et le Royaume-Uni est vitale pour la préservation et la protection du patrimoine irakien», a-t-il déclaré, cité par le musée. 

Pour Hartwig Fischer, directeur du British Museum, le retour de ces objets est un «symbole des très solides relations de travail avec [ses] collègues irakiens développées ces dernières années.»

Le British Museum est impliqué de longue date dans la sauvegarde des trésors de l'histoire irakienne. Il avait, dès 2003, mis en garde contre le pillage du patrimoine culturel du pays, et, en 2015, le musée avait lancé un programme pour former des experts irakiens aux dernières technologies afin de conserver et de documenter au mieux leur héritage culturel.

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