Selon un communiqué publié le 6 juillet par l'agence de presse publique syrienne Sana, Damas a approuvé, à l'initiative de la Russie, «la création d'un comité de coordination pour le retour des déplacés [établis] à l'étranger». Il sera chargé, entre autres, «d'intensifier les contacts avec les pays amis dans le but de faciliter le retour» des réfugiés syriens qui sont environ 5,6 millions selon l'ONU.
La Russie, alliée de Damas, avait appelé le mois dernier la communauté internationale à aider au retour en Syrie des réfugiés chassés par le conflit même si ce dernier se poursuit dans certaines régions.
Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump ont récemment évoqué ce sujet lors d'un sommet à Helsinki, mais l'ONU a indiqué ne pas être impliquée dans ces discussions.
Le comité, présidé par Hussein Makhlouf, le ministre syrien de l'Administration locale et de l'Environnement, sera formé de représentants de plusieurs ministères et d'autres organes de l'Etat, selon Sana.
Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 350 000 morts et contraint des millions de personnes à l'exode. La Turquie accueille le plus grand nombre de Syriens enregistrés par le Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), soit plus de 3,3 millions. Viennent ensuite le Liban (près d'un million) et la Jordanie (650 000).
Selon le HCR, 13 000 réfugiés sont déjà retournés en Syrie au cours des six premiers mois de l'année 2018.
Damas, soutenue par Moscou, a enchaîné, à un rythme accéléré depuis le début de l'année, les victoires face aux rebelles et aux djihadistes, les chassant de l'ensemble de la capitale et de ses environs ainsi que du sud du pays.
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