Depuis le 4 août, Paris accueille la 10e édition des Gay games, où 40 000 visiteurs en provenance de 80 pays sont attendus. Parmi eux figurent cinq Algériens, selon le site de la chaîne France 3, qui a retransmis en direct la cérémonie d’ouverture.
La séquence, furtive, montrant ces athlètes défiler dans l’enceinte du Stade Jean-Bouin, certains brandissant le drapeau berbère sous les applaudissements du public, n’a pas manqué d’être commenté sur les réseaux sociaux.
Pour certains internautes, la participation de ressortissants algériens n’a pas lieu de susciter de polémiques. «Il y a des homosexuels en Algérie, musulmans, certains sont mariés et pères ou mères de famille, ceux qui font semblant de les ignorer les trouveront un jour dans leurs familles... Hypocrites», écrit ainsi une internaute, originaire de Bouira.
Un autre internaute, d'Alger, estime que le choix de ces athlètes de participer à cette compétition relève de la liberté individuelle.
En revanche, de nombreux internautes, se présentant comme Algériens, ont critiqué avec virulence la participation de leurs compatriotes. L'un d'entre eux les a qualifiés de «harkis», ces Algériens qui ont décidé de combattre aux côtés de la France pendant la guerre d'indépendance. Selon lui, ils «salissent l’image» de leur pays. En outre, à l'instar de nombreux autres Algériens réprouvant cette initiative, il a rappelé que le drapeau officiel du pays n'était pas celui que brandissaient les athlètes.
Autre exemple : une internaute, de Skikda, a estimé que les athlètes algériens ne respectaient pas «les traditions» de leur pays.
En Algérie, l’homosexualité est sanctionnée par l'article 338 du Code pénal : «Tout coupable d’un acte d’homosexualité est puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 500 à 2 000 dinars algériens.»
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