Le 1er août dernier en début de soirée, une dizaine de vendeurs à la sauvette ont roué de coups José Bravo, un touriste américain âgé de 45 ans, qui tentait alors de s’interposer pour mettre fin au harcèlement d’une femme sur la place de la Catalogne de Barcelone, selon les informations du journal El Periodico. Des membres de sa famille ont également été blessés.
J'ai une très mauvaise image de l'Espagne, ce pays devient le tiers-monde, […] c'est la faute des politiciens, qui mettent les touristes et leur peuple en danger
«Après m’avoir frappé avec une ceinture, ils sont allés chercher une arme à feu […] Ils voulaient me tuer […] J'ai senti que ma vie était en danger», a déclaré le 3 août aux médias espagnols José Bravo, après avoir été hospitalisé pour des blessures notamment au niveau de la tête. «J'ai une très mauvaise image de l'Espagne, ce pays devient le tiers-monde, […] c'est la faute des politiciens, qui mettent les touristes et leur peuple en danger», a-t-il déploré lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision espagnole Telecinco, citée par El Periodico. Son frère, présent au moment de l’agression, a affirmé que leur famille était «traumatisée».
Les images présentées comme celles de l’agression et diffusées sur les réseaux sont sans équivoque. Mais le Syndicat populaire des vendeurs ambulants a livré une autre version des faits à la presse. Selon plusieurs de ses membres, le touriste américain était sous l’emprise de l’alcool au moment des faits, et se serait mêlé d’un différend qui opposait un vendeur et deux acheteurs.
La police a ouvert une enquête pour «localiser, identifier et arrêter» les auteurs de l'agression de José Bravo et de sa famille. «L'homme a subi des blessures à la tête et a été transporté à l'hôpital. Deux membres de la famille présentent diverses bosses et ecchymoses», a-t-elle précisé dans un communiqué de presse.