Les agresseurs de Daisy Osakue, athlète italienne noire touchée le 29 juillet à un œil, étaient des jeunes désœuvrés, a révélé l'enquête, poussant le parti La Ligue à s'insurger contre une «alerte raciste» lancée par la gauche.
Le 1er août, la diffusion de la photographie du visage tuméfié de la discobole de 22 ans, qui a finalement obtenu le 3 août le feu vert des médecins pour participer aux championnats d'Europe la semaine prochaine à Berlin, avait provoqué une avalanche de réactions indignées.
Elle avait été touchée par un œuf lancé depuis une voiture près de Turin. Ses agresseurs ont été retrouvés dans la soirée du 2 août. Trois jeunes de 19 ans, étudiants à l'école hôtelière et qui ont lancé des œufs en direction d'autres personnes, au hasard.
«On avait vu ça sur Facebook, Instagram. Lancer des œufs pour s'amuser. Pour salir les vêtements, pas pour faire mal. Le racisme n'a rien à voir là-dedans», a déclaré au quotidien La Stampa l'un d'eux, Federico De Pascali, fils d'un conseiller municipal du Parti démocrate (PD, centre gauche).
«Maintenant j'attends des excuses», a déclaré Matteo Salvini, le patron de la Ligue et ministre de l'Intérieur accusé d'attiser la xénophobie. «Ils parlaient d'alerte au racisme et en fait c'était simplement trois idiots, des fils à papa du PD».
Le ministre de la Famille, Lorenzo Fontana, lui aussi membre de la Ligue, est allé plus loin en réclamant l'abolition de la loi de 1993 pénalisant les discriminations et violences racistes ou la propagande fasciste, utilisée ces dernières années «par les mondialistes pour envelopper d'antifascisme leur racisme anti-italien».
«Que les marionnettistes de la pensée unique se fassent une raison : leur grande duperie a été révélée», a-t-il ajouté sur sa page Facebook.
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