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Nouvelle attaque de Boko Haram au Nord du Cameroun : au moins 8 civils morts et jusqu'à 135 enlevés

Depuis plusieurs semaines, le groupe terroriste Boko Haram multiplie les attentats, les meurtres et les enlèvements au nord du Cameroun. Au moins huit personnes ont encore été tuées, et 135 autres enlevées, dans la nuit de lundi à mardi.

Après quelques jours sans exactions, le mouvement terroriste Boko Haram refait parler de lui au Cameroun. Dans la nuit de lundi à mardi, au moins six personnes, huit selon d'autres sources, ont ainsi été tuées dans le village de Tchakamari, dans l'Extrême-nord du Cameroun, par des islamistes venus du Nigéria. 

De plus, selon plusieurs sources, les terroristes auraient enlevé plus de 50 personnes. Jusqu'à 135, selon les habitants du village ciblé par le raid de Boko Haram. «Ils ont pris 135 personnes. Ce sont les habitants du village qui ont compté le nombre de personnes enlevées. Ils ont brûlé beaucoup de maisons», a expliqué un habitant.

Après une période d’accalmie, le groupe islamiste nigérian Boko Haram a repris depuis plusieurs semaines ses attaques dans la région frontalière de l’Extrême-nord camerounais, en menant notamment des attentats-suicides. Ainsi, le 22 juillet dernier, un double attentat a fait 13 morts dans la ville de Maroua, au Nord du Cameroun. Quatre jours plus tard, toujours à Maroua, un autre attentat suicide avait tué au moins 20 personnes.

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Dans cette région de l'Ouest de l'Afrique, le groupe Boko Haram, originaire du Nigéria, multiplie les tueries et les enlèvements depuis plusieurs années. L’Unicef estime à 743 000 le nombre d’enfants ainsi arrachés à leurs familles depuis l’émergence de Boko Haram il y a 6 ans. Le groupe terroriste Boko Haram cherche à établir un califat islamique et établir la charia dans le nord du Nigéria. En mars dernier ils ont fait allégeance à Daesh. 

Pour contrer l'importance de ce groupe, le Cameroun et le Nigéria, aidés par le Niger et du Tchad, ont décidé du déploiement, initialement prévu pour le 30 juillet dernier, d'une force de 8 700 hommes