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Etats-Unis : d'éminents conservateurs victimes d'un «shadow-ban» sur Twitter

Twitter est sous le feu des critiques pour avoir limité la visibilité de figures conservatrices sur la plateforme. Le réseau social a plaidé une erreur de l'algorithme qui vise à s'attaquer aux trolls, assurant qu'il cherchait à l'améliorer.

Le réseau social Twitter a de nouveau été accusé d'avoir une biais défavorable envers les conservateurs aux Etats-Unis. Le média Vice a publié un article ce 25 juillet expliquant que plusieurs comptes de personnalités conservatrices, tels que celui du fils du Donald Trump, des représentants du Congrès Mark Meadows, Matt Gaetz, Jim Jordan ou encore de la présidente du parti Républicain Ronna McDaniel, étaient enfouis dans les entrailles du site et difficilement accessibles.

Réduire la capacité des gens à nuire à une conversation publique saine sur Twitter

Vice a en effet remarqué que lorsqu'un utilisateur entrait les noms de ces personnes dans la barre de recherche, leurs comptes n'apparaissaient pas dans les noms suggérés. Le site a évoqué un «shadow-ban», pratique qui consiste à limiter la visibilité d'une personne ou des contenus qu'elle poste sur les réseaux sans directement la censurer. Un problème qui serait dû, selon Kayvon Beykpour, un responsable de l'entreprise, à la nouvelle disposition annoncée par Twitter le 15 mai visant à diminuer la visibilité des «trolls» sur la plateforme, et dont les détracteurs avaient prévenu des dérives potentielles.

Kayvon Beykpour a expliqué que l'algorithme mis en place se basait sur l'attitude passée d'un compte «pour réduire la capacité des gens à nuire à une conversation publique saine sur Twitter», et a reconnu qu'il était à l'origine de ces «shadow-ban». Il a toutefois assuré que des changements allaient être rapidement effectués, et Vice a confirmé dès le lendemain, le 26 juillet, que les comptes en questions n'étaient plus touchés.

Une pratique «discriminatoire et illégale» selon Donald Trump

Mais après les révélations de l'organisation américaine Project Veritas en janvier dernier, qui avait démontré lors d'interviews en caméra cachée d'anciens collaborateurs la pratique du «shadow ban» exercée par Twitter sur les contenus publiés par les supporters de Donald Trump, ce nouvel incident n'a pas manqué de déclencher une polémique aux Etats-Unis. Toujours prompt a réagir, le président américain a ainsi assuré que son administration allait s'intéresser à cette pratique qu'il a jugé «discriminatoire et illégale».

Son fils, Donald Trump Jr, a de son côté dressé un comparatif avec une autre polémique qui fait actuellement trembler le tout Hollywood. Il s'est étonné que les voix conservatrices soient dans le viseur du réseau social, alors que les personnalités qui font de l'humour noir parcouru de sous-entendus pédophiles ne rencontrent, selon lui, aucun problème sur la plateforme.

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