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Sergueï Lavrov : la Russie est le seul pays qui présente ouvertement ses informations sur le MH17

Le ministre russe des Affaires étrangères a tenu une conférence de presse lors du sommet de l’ANASE ou il a parlé sur une série des sujets discutés au forum y compris l’enquête sur le vol MH17 et la situation en Syrie.

L’enquête sur le vol MH17 est en cours, mais ce n’est que la Russie qui a présenté les données depuis des radars aux enquêteurs, a regretté Sergueï Lavrov. Dans le même temps, les Etats-Unis disposent d’images depuis leurs radars, alors que l’Ukraine détient les enregistrements des négociations entre les contrôleurs aériens et les pilotes. Mais les deux pays n’ont pas partagé ces informations pour on ne sait quelle raison.

Malgré le récent véto mis sur la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie russe a exprimé sa certitude que l’enquête doit se dérouler sou l’égide de l’ONU. Néanmoins, il a répété ne pas voir de raison pour créer un tribunal, prétendant que cette initiative n’était qu’un prétexte pour couvrir l’inefficacité de l’enquête menée par le Conseil néerlandais de Sécurité.

Moscou a exprimé l’espoir que l’enquête sur le crash du MH17 dans le Donbass se déroulera conformément à la résolution de l’ONU 2166 et que les résultats seront complets et permettront de punir les responsables de cette tragédie.La Russie se pose beaucoup de questions sur l’enquête actuelle. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté des mesures concrètes mais, selon Sergueï Lavrov, la plupart d’entre elles n’a pas été mise en œuvre alors que les propositions de la Russie ont été bloquées à plusieurs reprises.

Moscou ne comprend pas non plus pourquoi la Malaisie n’a pas été invitée à participer à l’enquête, seulement six mois après la création d’un groupe d’enquête par l’Australie, la Belgique, l’Ukraine et les Pays-Bas. Quant à la Malaisie, elle «a parfaitement compris la position de la Russie», a fait savoir le ministre russe, et cette question n’a pas influencé du tout les relations entre les deux pays.

La crise en Syrie

Les conflits au Moyen-Orient ont été aussi mentionnés pendant la rencontre bilatérale entre John Kerry et Sergueï Lavrov. Les deux parties sont d’accord pour désigner Daesh de «menace commune» et joindre leurs efforts pour lutter contre les terroristes. Cependant, il n’y a pas d’approche commune entre les Etats-Unis et la Russie sur la façon de s’occuper du problème, a annoncé le chef de la diplomatie russe.

Il y a des «désaccords» entre les deux pays, a dit Lavrov, et un d’eux, apparemment, est la décision récente des Etats-Unis de bombarder tous les protagonistes voulant attaquer les positions des rebelles soi-disant «modérés» entraînés et équipés par les Etats-Unis, mais les parties se sont déclarées prêtes à en discuter.

Le chef de la diplomatie russe s’est abstenu de donner des détails précis sur les désaccords entre les deux pays estimant que ce sujet fera l’objet de prochains échanges. Les discussions actuelles serviront de base pour les négociations entre Washington et Moscou.

Le conflit incessant

La question ukrainienne a aussi été évoquée par le ministre. Le sujet du processus politique est le plus difficile, car les contacts directs entre Kiev, Donetsk et Lougansk ne sont pas suffisants, a dit Sergueï Lavrov, déçu de la situation actuelle. Toutefois il a espère que cette situation sera réglée rapidement et a souligné la nécessité de suivre les mesures prises pendant les négociations au format Normandie en février.

Pour le moment, d’après le ministre, les parties se penchent sur les questions humanitaires ainsi que le retrait des armes de 100 mm de la ligne de front. Lavrov a noté que les forces antigouvernementales ont effectué leur partie des conditions et maintenant c’est au tour de Kiev de se conformer aux accords.