International

Adieu les capotes occidentales ? La Russie pense élargir son embargo aux produits médicaux étrangers

Après le décret autorisant à brûler les produits agricoles étrangers frappés par l’embargo russe, le ministère russe de l’industrie et du commerce a proposé d’élargir cet embargo aux produits médicaux étrangers, dont les préservatifs.

Défibrillateurs, cannes, bandages et autres préservatifs étrangers pourraient à leur tour être victime de l’embargo russe décrété contre les pays qui ont mis en œuvre un programme de sanctions économiques contre Moscou. La proposition du ministère russe de l’industrie et du commerce a été transmise au gouvernement.

Selon Anna Palaguina, responsable du département entreprenariat et services, l’élargissement de la liste des produits sous embargo constituerait un réel soutien pour les producteurs nationaux.

«Ce n’est pas la Russie qui a initié de telles actions, c’est pourquoi il est normal qu’on fasse des efforts pour défendre nos producteurs. Si l’on est prêt à lancer une production en Russie, cela veut dire qu’on a compris comment se développer sur le marché national», a-t-elle poursuivi. 

Elle a aussi précisé qu’il fallait soutenir les entrepreneurs avec des subventions pour augmenter la production russe. «On peut considérer le remplacement des importations comme négatif mais quand il s’agit de produits que nous produisons déjà, c’est un pas positif», a-t-elle souligné.  

En août 2014, la Russie a interdit les importations de produits agricoles en provenance de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Norvège en réponse aux sanctions économiques décrétées par ces pays après le rattachement de la Crimée à la Russie. Il s’agit en particulier de la viande, de la volaille, des produits laitiers et des fruits et légumes produits dans ces pays.