International

Facebook : Mark Zuckerberg ne compte pas retirer de son réseau les messages niant la Shoah

Arguant qu'il est difficile de juger l'intention derrière un message comportant une fausse information, le patron de Facebook refuse de retirer les messages à caractère négationniste de sa plateforme, aussi «odieux» soient-ils.

Dans une interview accordée au site d'information Recode ce 18 juillet, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, s'est une nouvelle fois penché sur la politique adoptée par le réseau social dans la lutte contre les fausses informations, dont il a fait son principal cheval de bataille.

Alors que des voix s'élèvent depuis quelques jours pour demander le retrait de la plateforme de sites jugés conspirationnistes, Mark Zuckerberg a assuré qu'il ne souhaitait pas engager le réseau social dans cette direction. Et ce, quels que soient les sujets abordés. «Je suis juif et il y a de nombreuses personnes qui nient la Shoah. Je trouve cela choquant. Mais au bout du compte, je ne crois pas que ce soit le rôle de notre plateforme de retirer [ces posts]. Car il y a des choses sur lesquelles certaines personnes se trompent. Je ne pense pas que ce soit intentionnel», a ainsi soutenu le patron de Facebook.

«C’est difficile de faire un procès d’intention ou même de comprendre l’intention», a poursuivi le dirigeant pour expliquer sa position.

Je suis juif et il y a de nombreuses personnes qui nient la Shoah. Je trouve cela choquant. Mais au bout du compte, je ne crois pas que ce soit le rôle de notre plateforme de retirer [ces posts].

«Je suis sûr que beaucoup de dirigeants et de personnalités publiques que nous respectons se trompent aussi, et je ne pense pas que la bonne chose à dire soit : "Nous allons retirer quelqu'un de la plate-forme s'il se trompe, même plusieurs fois"», a poursuivi Mark Zuckerberg. Une explication qui a suscité de nombreuses réactions, poussant le dirigeant à préciser sa pensée dans un courriel adressé à Recode : «Notre objectif avec les fake news n’est pas d’empêcher quelqu’un de dire quelque chose de faux. C’est d’empêcher que la désinformation se propage.»

Lire aussi : Pour sensibiliser contre les fake news, le New York Times cite en exemple... un fait avéré