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Double-attentat de Daesh à quelques jours des législatives au Pakistan : au moins 132 morts

Ce 13 juillet, deux meetings politiques ont été la cible d'attentats sanglants au Pakistan : celui de Mir Siraj Raisani, décédé dans l'attaque, et celui d'Akram Khan Durrani, représentant d'une coalition de partis religieux qui a survécu.

Un attentat suicide revendiqué par l'Etat islamique et mené ce 13 juillet, lors d'une réunion électorale à Mastung, au sud-ouest du Pakistan, a fait au moins 128 morts selon le ministre provincial de la Santé Faiz Kakar, cité par l'AFP. 

Selon Aslam Tareen, chef de la défense civile de la province du Baloutchistan, le kamikaze portait sur lui de 8 à 10 kg d'explosifs et des billes de métal.

L'attentat s'est produit à Mastung, à une quarantaine de kilomètres de Quetta, la capitale du Baloutchistan. L'explosion a eu lieu dans un complexe où se déroulait un meeting politique, ainsi que l'a précisé Saeed Jamali, un responsable de l'administration locale.

Selon le ministre de l'Intérieur de la province du Baloutchistan, Agha Umar Bungalzai, l'attaque visait un rassemblement organisé par l'homme politique Mir Siraj Raisani, qui est décédé. «Il a succombé à ses blessures lors de son transfert vers Quetta», a-t-il dit. Il était candidat à un siège de député provincial sous l'étiquette du parti Baluchistan Awami Party (BAP). Agha Umar Bungalzai a également fait état d'au moins 32 blessés.

Il s'agit du deuxième attentat visant ce jour-ci un meeting électoral au Pakistan, où des élections législatives doivent se dérouler le 25 juillet dans un climat de plus en plus tendu. Plus tôt dans la journée, une bombe cachée sur une moto avait en effet explosé près de Bannu (nord-ouest) au passage du convoi d'un autre candidat aux élections, tuant 4 personnes et en blessant une quarantaine d'autres, selon la police. L'homme politique visé, Akram Khan Durrani, représentant d'une coalition de partis religieux, le MMA, a survécu à l'attaque.

Un attentat-suicide revendiqué par les talibans pakistanais avait également visé le 10 juillet au soir une réunion électorale du Awami National Party (ANP) à Peshawar (nord-ouest), tuant 22 personnes dont l'homme politique local Haroon Bilour, selon un nouveau bilan.

«Les autorités pakistanaises ont le devoir de protéger les droits de tous les Pakistanais en cette période d'élections : leur sécurité physique et leur capacité à exprimer librement leurs opinions politiques quel que que soit le parti auquel ils appartiennent», a réagi Omar Waraich, directeur adjoint pour l'Asie du Sud à Amnesty International. 

L'armée a indiqué plus tôt cette semaine prévoir le déploiement de plus de 370 000 hommes pour assurer la sécurité le jour du vote.