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Sommet de l'OTAN : Trump se félicite d'avoir poussé les Alliés à «payer plus et plus rapidement»

A l'issue d'un sommet sous tension, Donald Trump s'est félicité d'avoir obtenu des Alliés qu'ils accélèrent la cadence pour augmenter leurs dépenses militaires. Paris a assuré s'en tenir à ses engagements initiaux, mais Berlin pourrait fléchir.

Fidèle à son style, le président américain Donald Trump a semé une certaine confusion parmi ses Alliés au sommet de l'OTAN ce 12 juillet à Bruxelles. Venu avec la volonté de réclamer aux Européens, et à l'Allemagne en particulier, d'accroître leurs dépenses militaires afin de respecter leur engagement de les porter à 2% de leur PIB, Donald Trump n'a pas pris de gants pour arriver à ses fins.

A l'issue d'un sommet sous haute tension, il semble y être parvenu. C'est en tout cas ce qu'il assure. «Je crois en l'OTAN», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse improvisée, saluant les «immenses progrès» obtenus, selon lui, dans les engagements financiers des Alliés qui ont «accepté de payer et de payer plus rapidement». «Quand nous aurons atteint 2%, nous pourrons commencer à parler d'aller plus loin», a-t-il poursuivi, évoquant de nouveau le chiffre de 4%, qu'il avait déjà suggéré la veille.

«Les Alliés pouvaient être inquiets, car [le 11 juillet] j'étais extrêmement insatisfait de ce qu'il se passait et ils ont considérablement renforcé leurs engagements. Maintenant, nous sommes très heureux d'avoir une OTAN très puissante, très forte, beaucoup plus forte qu'il y a deux jours», s'est encore félicité le président américain qui a assuré ne pas avoir menacé de quitter l'Alliance pour obtenir ce résultat.

Trump a-t-il menacé de quitter l'OTAN ?

La rumeur d'une telle menace a en effet couru toute la journée, savamment entretenue par le principal intéressé. Lorsqu'un journaliste lui avait demandé plus tôt ce 12 juillet s'il avait bel et bien menacé ses alliés de quitter l'Alliance atlantique, et s'il pouvait le faire sans l'aval du Congrès, le président américain avait choisi d'ignorer la première question pour simplement répondre à la seconde : «Je pense que je le peux.»

Si l'on en croit le site Politico, qui cite des responsables au courant des échanges tenus en privé, Donald Trump aurait prévenu ses Alliés que s'ils ne mettaient pas la main à la poche, les Etats-Unis «feraient cavalier seul». Une discussion houleuse s'en serait suivi qui aurait poussé le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg à transformer la réunion en une session d'urgence avec la seule présence des Alliés, obligeant notamment le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à quitter la salle.

La France campe sur ses positions, Berlin fléchit

Côté français, Emmanuel Macron a expliqué n'avoir rien cédé et que Paris comptait s'en tenir à ses engagements initiaux (pris en 2014), à savoir de consacrer 2% du PIB aux dépenses de défense en 2024, et pas avant. Le chef d'Etat français a d'ailleurs souligné que cet engagement avait été inscrit dans la déclaration commune validée le 11 juillet par les dirigeants des 29 pays membres de l'Alliance. «La part européenne dans le budget de l'OTAN ré-augmente depuis 2014-2015 et la part américaine diminue, ce qui est conforme à l'idée d'un meilleur partage. La France est sur la trajectoire annoncée avec 1,81% cette année et avec des augmentations chaque année», a-t-il soutenu.

Les concessions seront peut-être à trouver du côté de l'Allemagne, accusée par le président américain de débourser des milliards pour des achats de gaz et de pétrole à la Russie au lieu de contribuer aux dépenses de défense. «L'Allemagne a accepté d’accélérer le tempo pour augmenter ses dépenses militaires», a d'ailleurs affirmé Donald Trump lors de sa conférence de presse. Angela Merkel n'a pas nié cette assertion et a répliqué que les Allemands savaient qu'ils «devaient faire plus et qu'ils le faisaient depuis un certain temps». «Mais j'ai aussi clairement indiqué que nous sommes le deuxième plus grand fournisseur de troupes de l'OTAN», a-t-elle ajouté.

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