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La Syrie au centre des préoccupations de la Russie, des Etats-Unis et du monde arabe

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a rencontré l’ancien chef de la Coalition nationale de la révolution syrienne et de l’opposition (CNFOR) Mouaz Al-Khatib à Doha dans le cadre de sa visite de travail au Qatar.

A l’issue de la rencontre, le chef de la diplomatie russe a déclaré que la situation précaire de la Syrie était devenue le sujet principal de leurs discussions. Les deux hommes politiques se sont mis d’accord sur le fait qu’il faudrait prêter une attention particulière au règlement de la crise syrienne en vertu des principes posés lors de la Conférence de Genève, le 30 juin 2012, à savoir le respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale de la Syrie. Ils sont aussi résolus à s’employer sans relâche à mettre fin aux violences.

Compte tenu de la non-réalisation complète des points clés du communiqué et la crise aigüe que traverse le pays, Sergueï Lavrov et Mouaz Al-Khatib sont tombés d’accord sur le fait qu’il faudrait consolider les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre la menace terroriste, celle de Daesh et d’autres groupes extrémistes.

La Syrie s’est enfoncée dans une crise économique et politique après un soulèvement contre le régime de Bachar el-Assad qui s'est ensuite transformé en une guerre civile dévastatrice. Depuis plus de quatre ans, les combats ne cessent de se multiplier aux quatre coins du pays. Selon les données de l’ONU, plus de 200 000 personnes ont perdu la vie, et la population civile qui a survécu préfère s’exiler que de vivre dans des ruines, ce qui vient alimenter le flux de réfugiés qui cherchent par tous les moyens à rejoindre l’Europe.

«Pour mettre fin à l’extrémisme, il faut faire cesser le carnage en Syrie», estiment les représentants de la société civile syrienne qui assurent, par ailleurs, qu'«à chaque maison détruite, de nouvelles personnes se radicalisent et tournent le dos à un chemin modéré pour réclamer justice».

Les Etats-Unis se battent aux côtés des rebelles

Même si la communauté internationale pense que la politique de non-ingérence dans les affaires internes de la Syrie, les Etats-Unis ont annoncé au mois de mai qu’ils avaient déjà commencé à entraîner des rebelles syriens. D’ici la fin de l’année en cours, ils estiment qu’au moins 3 000 soldats auront terminé leur formation.

De plus, le président américain a autorisé ses forces aériennes faire usage de la force au cas où il serait nécessaire de protéger les rebelles qui participent à ces entraînements. Les troupes américaines ont un ordre officiel d’attaquer tout ce qui constitue une menace pour eux, y compris l’armée gouvernementale syrienne. 

Et la Grande-Bretagne ?

Le Royaume-Uni, en tant que membre de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis pour combattre Daesh au Moyen-Orient, a grimé plus de 120 de ses soldats des Forces spéciales en combattants de Daesh pour pouvoir détruire des biens de l’organisation terroriste sans devoir rendre ces informations publiques. Le ministère de la Défense britannique a aussi annoncé il y a deux semaines que ses pilotes avaient participé à des frappes aériennes sur la Syrie à bord d'avions de cette coalition. Mais le peuple ne se réjouit pas : «le gouvernement a agi d’une façOn qui met en péril la confiance et la bonne foi», a déclaré le ministre de la défense du cabinet de l’ombre Vernon Coaker.