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Mali : le QG de la force G5-Sahel frappé par un attentat-suicide pour la première fois, trois morts

Le quartier général de la force du G5-Sahel à Sévaré, au Mali, a été ensanglanté le 29 juin par un attentat revendiqué par des djihadistes liés à Al-Qaïda, à trois jours d'une rencontre entre les dirigeants de cette force et le président français.

Un attentat-suicide, revendiqué par un groupe djihadiste, a frappé le 29 juin pour la première fois le quartier général de la force antidjihadiste du G5-Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, faisant trois morts, à trois jours d'une rencontre entre les dirigeants de cette force et Emmanuel Macron. De plus, deux des auteurs de cette attaque ont péri, dont un kamikaze à bord d'une voiture piégée.

Ce 30 juin, le président français Emmanuel Macron et son homologue camerounais Paul Biya ont condamné l'attaque.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué l'attentat dans un appel téléphonique de l'un de ses porte-parole à l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de cette mouvance.

Il s'agit de la première attaque contre le quartier général de la force conjointe, lancée en 2017 par le G5-Sahel, organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.

Elle intervient à trois jours d'une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l'Union africaine dans la capitale mauritanienne, entre le président français Emmanuel Macron, qui soutient cette initiative, et ses homologues du G5-Sahel.

Le dernier bilan s'élevait à deux militaires de cette force et un civil tués, selon les services du chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice du G5-Sahel, et le général Sidi Alassane Touré, gouverneur de Mopti, chef-lieu de la région. Le gouvernement malien a précisé dans un communiqué que les deux soldats tués appartenaient à son armée.

Voiture piégée et «infiltrés» 

«Nous avons arrêté quatre suspects», a confié le gouverneur à l'AFP, ajoutant que les opérations de ratissage se poursuivraient jusqu'à l'aube. Les assaillants étaient au nombre de six et parlaient en bambara et en peul, selon une source au sein de la force du G5-Sahel.

Selon le porte-parole du groupe dirigé par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly, cité par l'agence, les assaillants ont utilisé une voiture piégée et des «infiltrés» pour perpétrer l'attentat.

Tout le mur d'entrée a été soufflé par la déflagration, qui a projeté le véhicule à l'intérieur de l'enceinte, selon des témoins et les images diffusées après l'attaque.

Les bâtiments du poste de commandement de la force conjointe, opérationnels depuis octobre 2017, abritent des officiers de liaison des cinq Etats membres.

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