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L'Autriche en passe de reconnaître un troisième sexe

La Cour constitutionnelle autrichienne a ordonné que les personnes ne souhaitant pas s'identifier comme homme ou femme puissent désormais avoir le choix d'un troisième sexe.

Un nouveau pas vers la reconnaissance d'un «troisième sexe» en Europe ? Accédant à la demande d'un militant intersexe répondant au nom d'Alex Jürgen, la Cour constitutionnelle autrichienne a invoqué la Convention européenne des droits de l'Homme pour exiger du législateur qu'il introduise la notion de «divers», «inter» ou «autre» dans l'état civil.

«Pour la première fois de ma vie, j'ai le sentiment d'être reconnu pour ce que je suis, tel que je suis né», a fait savoir dans un communiqué Alex Jürgen, qui souhaite taire sa véritable identité.

Saluée par l'opposition sociale-démocrate, libérale et écologiste, la décision de la Cour a été vivement critiquée par le parti de droite radicale FPO, au pouvoir, qui l'a qualifiée de «totalement incompréhensible» et a jugé qu'elle soulevait «de nombreux problèmes, notamment concernant le service militaire ou l'âge de la retraite».

La Cour a souligné que l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme garantissait un «droit à une identité sexuelle individuelle» et protégeait «en particulier les gens avec une identité sexuelle alternative».

En novembre, l'Allemagne avait été le premier pays européen à voir son institution judiciaire demander la création d'un «troisième sexe», suivi en mai par les Pays-Bas.

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