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Campagne de Macron : enquête sur des soupçons de financement irrégulier par la métropole de Lyon

Après un dépôt de plainte contre X émanant d'élus LR, le procureur de la République de Lyon a ouvert une enquête à propos de largesses dont le candidat à la présidence est accusé d'avoir bénéficié de la part notamment de Gérard Collomb.

Une enquête préliminaire a été ouverte sur des soupçons de financement irrégulier par la métropole de Lyon dans le cadre de la campagne électorale de l'actuel président de la République. Cette décision intervient après une plainte d'élus de droite qui dénoncent le rôle supposé joué par la ville et la métropole de Lyon en faveur d'Emmanuel Macron, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP le 25 juin.

Cette enquête, ordonnée le 22 juin par le parquet et confiée à la police judiciaire, vise des faits présumés de détournements de fonds publics, financement irrégulier de campagne électorale, abus de biens sociaux et recel, évoqués dans la plainte contre X déposée par le maire de Caluire, Philippe Cochet, président du groupe Les Républicains (LR) à la métropole de Lyon, et son homologue à la ville, Stéphane Guilland le 19 juin.

Plusieurs meetings et fêtes à Lyon dans le viseur

Avant de porter plainte, les deux élus LR avaient posé de nombreuses questions concernant les aides éventuelles dont aurait pu bénéficier Emmanuel Macron dans la capitale des Gaules, dans le cadre de sa campagne présidentielle.

Faute d'éclaircissements suffisants auprès des départements concernés, les élus lyonnais ont fini par porter plainte contre X le 19 juin auprès du procureur de la République de Lyon, selon le quotidien régional Le Progrès.

Les soupçons des élus portent sur la réception d'Emmanuel Macron à l’Hôtel de ville le 2 juin 2016, convié par l'ex-maire Gérard Collomb devenu ministre de l'Intérieur, à une rencontre avec les «forces économiques et créatives» de la région. A l'époque, l'opposition locale avait fustigé dans un communiqué cité par le journal Le Parisien «une opération de levée de fonds en vue de la prochaine présidentielle». Ils attendent aussi des réponses concernant un meeting du candidat En Marche au Palais des Sports le 4 février 2017, dont l’arrêté de voirie aurait été demandé par le cabinet de Gérard Collomb. Le mystère nimbe aussi une soirée de septembre 2016 sur une péniche lyonnaise, La Plateforme, pour laquelle le mouvement n'aurait payé que 996 euros, beaucoup moins cher que les montants habituels de locations pour des événements du même type, selon Stéphane Guilland et Philippe Cochet.

«Il n'y a rien de nouveau dans ces informations dont le seul objet est de jeter le discrédit. La plainte des élus Les Républicains de Lyon reprend une polémique que l'opposition locale tente d'alimenter depuis plusieurs mois. La collectivité a eu l'occasion de leur répondre dans le détail à plusieurs reprises», avait répliqué l'entourage du ministre de l'Intérieur à la suite du dépôt de plainte.

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