Le gouvernement allemand a exclu, le 22 juin, qu'il puisse y avoir une «solution» européenne sur les migrants au sommet de l'UE des 28 et 29 juin, alors que la survie politique d'Angela Merkel en dépend largement.
«Il n'y a aura pas de solution d'ensemble au problème migratoire lors du sommet de l'UE à la fin de la semaine prochaine», a jugé une de ses porte-parole, Ulrike Demmer, lors d'un point de presse. Les différents pays européens restent profondément divisés sur la question.
La porte-parole a donc insisté sur la nécessité de trouver plutôt «des accords bilatéraux et multilatéraux» lors d'un mini-sommet distinct consacré à cette question le 24 juin et dont l'avenir de la coalition gouvernementale de la chancelière dépend largement.
Mini-sommet, mini-solutions
Ce mini-sommet à Bruxelles doit constituer «un premier échange avec les Etats membres intéressés et concernés, pas plus, pas moins», a-t-elle affirmé, tempérant ainsi les attentes alors que l'aile droite de la coalition gouvernementale de la chancelière.
Cette dernière exige pour fin juin au plus tard des solutions visant à renvoyer les migrants arrivant en Allemagne dans les pays où ils ont été enregistrés en premier, le plus souvent l'Italie ou la Grèce. Ce que Rome refuse.
Dans le cas contraire, le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, dirigeant du parti bavarois CSU et qui croise le fer avec Angela Merkel sur les questions de réfugiés depuis trois ans, a menacé de refouler aux frontières tous les migrants déjà enregistrés dans un pays de l'UE début juillet. Angela Merkel pourrait alors le limoger, ce qui précipiterait l'éclatement de sa coalition gouvernementale.
La crise a éclaté aussi au niveau européen avec une révolte des pays en première ligne de l'accueil des migrants, en particulier l'Italie qui exige une meilleure répartition de la charge logistique et financière.
Outre l'Allemagne et la France, l'Italie, la Grèce, Malte, l'Espagne, l'Autriche, la Bulgarie, la Belgique et les Pays-Bas sont attendus au mini-sommet du 24 juin, une liste ouverte selon la Commission aux autres pays désireux de s'y joindre.
Cependant les pays du groupe de Visegrad et favorables à une ligne dure sur l'immigration ont exclu de participer à ce rendez-vous.
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