Les Etats-Unis ont décidé de se retirer du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. C'est ce qu'a annoncé ce 19 juin l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies Nikki Haley, qualifiant cette institution de «cloaque de partis pris politiques».
«Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d'une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l'homme un sujet de moquerie», a-t-elle déclaré.
Dans son explication, Nikki Haley a accusé le Conseil d'entretenir une partialité systématique à l'encontre d'Israël, selon Reuters.
Pour l'ONG Human Rights Watch, cette décision «va mettre le pays en marge des initiatives mondiales cruciales pour défendre les droits de l'homme».
«[Le secrétaire général de l'ONU] aurait préféré que les Etats-Unis restent au Conseil des droits de l'homme», a fait savoir dans un communiqué le porte-parole d'Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, après l'annonce du retrait de Washington de cet organe des Nations unies basé à Genève.
Ce retrait américain de l'institution a longtemps été brandi comme une menace par Washington. Mi-2017, Nikki Haley avait appelé à une profonde réforme de l'organe principal du système onusien en matière de droits de l'homme.
Depuis l'arrivée début 2017 de Donald Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis se sont retirés de l'Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organes de l'ONU et ont annoncé notamment leur retrait de l'accord de Paris sur le climat et de l'accord nucléaire avec l'Iran endossé par les Nations unies.