Le général Adolphe Nshimirimana était un personnage controversé sur l'échiquier politique burundais. Bras droit du président fraîchement réélu Pierre Nkurunziza, considéré comme sanguinaire par les puissances occidentales, il était interdit de séjour sur le sol américain. Il faisait néanmoins partie des hommes les plus puissants du pays.
Il a été assassiné dans les rues de la capitale burundaise Bujumbura, dans une attaque à la roquette dirigée contre sa voiture. Sa mort a été confirmée sur Twitter par le chef de la communication de la présidence burudaise, Willy Nyamitwe. «J'ai perdu un frère, un compagnon de lutte, la triste réalité c'est que le général Adolphe Nshimirimana n'est plus de ce monde», a-t-il publié sur les réseaux sociaux.
Cet assassinat intervient quelques jours après la réélection du président burundais Pierre Nkurunziza. Ce dernier, en modifiant la constitution pour pouvoir se présenter une nouvelle fois à l'élection présidentielle, avait donné naissance à une vague de violence qui a déferlé sur tout le pays. D'après les Nations unies, les troubles auraient fait au total une centaine de morts et provoqué l'exil d'environ 170 000 Burundais.
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Fin juillet, le Burundi, petit pays d'Afrique de l'Est de langue française, a élu Pierre Nkurunziza à la présidence pour un troisième mandat, au terme d'un scrutin très controversé.
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Développement à suivre.