La recommandation de Tamara Pletnyova, député communiste à la Douma, risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans une interview accordée à la radio Govorit Moskva, la présidente du Comité des affaires familiales, des femmes et de l'enfance, au sein de la chambre basse du parlement russe, redoute que des Russes tombent enceintes à l'occasion du Mondial de football, puis se retrouvent mères célibataires.
«Je ne l'espère pas», affirme-t-elle, dressant un parallèle avec les Jeux olympiques de Moscou de 1980. A l'époque, de nombreux étrangers avaient visité la Russie pour assister à la compétition sportive malgré les appels au boycott de certains pays. Fruit de ces brèves proximités entre touristes et filles du pays, une génération de bébés, les «enfants des Jeux olympiques» a vu le jour, élevé par des mères devenues célibataires. «Ces enfants souffrent et ont souffert», juge Tamara Pletnyova.
Alors que l'événement sportif de l'année 2018 approche à grands pas, et son lot de touristes avec, la député estime : «Nous devrions donner naissance à nos propres enfants, je ne suis pas nationaliste, mais tout de même [...] Je voudrais que les gens se marient en se basant sur l'amour de leur pays, peu importe l'ethnicité, [à] des citoyens russes qui construiraient une belle famille, vivraient en harmonie, auraient des enfants et les élèveraient.»
Forte de son raisonnement, Tamara Pletnyova n'a guère dû apprécier les conseils de l'école de formation de la Fédération argentine de football, qui avait rédigé une note à l'attention de ses dirigeants, footballeurs, techniciens et journalistes, visant à leur apprendre à séduire les femmes russes. Un livret leur avait été ainsi distribué le 15 mai pour expliquer la conduite à suivre afin d'«avoir une chance avec une Russe».
Selon certaines sources, les autorités feraient par ailleurs leur possible pour maintenir à l'écart des villes hôtes les prostituées. «La plupart des maisons closes sont en train de fermer, la police prévient que celles qui resteront ouvertes le feront à leurs propres risques», a expliqué à l'AFP Irina Maslova, à la tête de Serebriannaïa Rosa, une association de défense des droits des prostituées.