«Il n’est pas juste que les entreprises et les familles britanniques doivent payer des coûts liés aux manquements à la sécurité des frontières en France. Vos discussions avec le gouvernement français devrait donc inclure une demande de compensation, qui pourrait au besoin être appuyée par une pression diplomatique. La compensation doit couvrir toutes les pertes», a notamment écrit Harriet Harman.
Hier, les voyageurs britanniques ont passé de longues heures dans des bouchons de 58 kilomètres en raison des débordements qui se sont produits, des chauffeurs poids lourds mettant notamment le feu à des pneus pour bloquer la route.
Harriet Harman a jugé que les déclarations du Premier ministre britannique étaient «dépourvues de solution sérieuse». Elle l’a aussi accusé d’avoir enflammé la situation avec des «propos incendiaires et conflictuels».
Après la conversation téléphonique que David Cameron a eue avec François Hollande, le gouvernement britannique a promis de renforcer les contrôles aux frontières, prévoyant une augmentation des patrouilles, l'installation de nouvelles clôtures ainsi qu'un nombre important de chiens policiers pour empêcher les migrants de pénétrer sur le sol britannique.
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Néanmoins, la représentante des travaillistes a trouvé ces propositions inutiles comme «un plâtre sur une jambe de bois».
Selon ses estimations, les commerçants du Royaume-Uni perdent chaque jours plus de 995 000 euros en raison des bouchons quasi ininterrompus qui caractérisent dorénavant la route M20 dans le Kent. «C’est un cauchemar pour les résidents de la circonscription de Faversham et de Mid-Kent», a déploré Harriet Harman.