Pour le prochain cadre financier pluriannuel de l'Union européenne, qui couvrira la période allant de 2021 à 2027, l'exécutif européen veut affecter 34,9 milliards d'euros pour faire face aux défis posés par les migrations, contre 13 milliards lors de l'exercice précédent, qui s'étendait de 2014 à 2020. Cela revient à quasiment tripler le budget consacré à la crise migratoire.
Plus de 60% de ces fonds, soit 21,3 milliards d'euros, seraient affectés à la protection des frontières. Il s'agit notamment de renforcer massivement l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, connue sous le nom de Frontex, dont le personnel devrait passer de 1 000 à 10 000 employés. En outre, une nouvelle enveloppe pour la gestion intégrée des frontières de 9,3 milliards d'euros serait créée. Elle fournirait des fonds lors des situations de crise et de meilleurs équipements techniques pour les garde-frontières des Etats membres comme des caméras, des scanners et du matériel de reconnaissance.
Dans le même temps, les fonds alloués à la gestion des migrations devraient être augmentés de moitié pour atteindre 10,4 milliards d'euros. Ils seraient gérés par le Fonds asile migration (FAM), qui devrait soutenir les efforts déployés par les Etats membres dans trois domaines clés : l'asile, la migration légale et l'intégration. Ces propositions doivent être approuvées à l'unanimité par les 27 pays de l'UE (hors Royaume-Uni qui sort de l'Union) dans le cadre du prochain budget européen pour la période 2021-2027.
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