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On peut lui reprocher le choix de ses chemises «mais Yanis Varoufakis n’était pas corrompu»

Alexis Tsipras a défendu l’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, devant les députés à l’Assemblée en affirmant qu’il avait pu faire des erreurs «comme nous tous» mais qu’il n’avait pas eu l’intention de pousser la Grèce vers l’abîme.

«Yanis Varoufakis a peut-être fait des erreurs, comme nous tous. Vous pouvez l'accuser autant que vous voulez pour son plan politique, pour ses affirmations, pour son choix de chemises, pour ses vacances à Egine mais vous ne pouvez pas l'accuser d’avoir volé l’argent des Grecs ou d’avoir un plan secret pour pousser la Grèce vers l’abîme», s’est insurgé le Premier ministre grec en répondant à la question de la dirigeante du Pasok, le parti socialiste grec, Fofi Gennimata. Cette dernière avait sommé Alexis Tsipras de s'expliquer sur les intentions de l'ancien ministre grec des Finances de revenir à la drachme.

«Nous n’avons pas conçu ni eu un plan pour faire sortir le pays de la zone euro, mais nous avions des plans d’urgence», a justifié Alexis Tsipras devant le parlement. «Comme nos partenaires et créanciers avaient préparé un plan de "Grexit", n’avions-nous pas le droit, en tant que gouvernement, de préparer notre défense ?», a-t-il poursuivi.

Alexis Tsipras : la Grèce a été obligée d’accepter le plan de sauvetage de «récession»

A la fin du mois de juillet, les médias ont publié des informations selon lesquelles l’ancien ministre des Finances avait annoncé, le 16 juillet lors d'une téléconférence organisée par des fonds spéculatifs, sa volonté de «créer clandestinement des comptes secrets reliés au numéro fiscal de chaque contribuable» grec, afin d’avoir la possibilité de changer la monnaie nationale en cas de nécessité.

Cette déclaration a provoqué une vague d’indignation en Grèce. Des avocats et les représentants de l’opposition ont porté plainte contre Yanis Varoufakis, l’accusant de vouloir aggraver la situation du pays. Mais, compte tenu de l’immunité parlementaire de l’ancien ministre grec des Finances, ce dernier ne peut être poursuivi par la justice.

Le procureur chargé de l’enquête doit maintenant transmettre le dossier au parlement, où une commission se prononcera sur la levée, ou non, de l’immunité parlementaire de Yanis Varoufakis.