France

Les Sages ne veulent pas de nouveaux gallodromes en France

Le Conseil constitutionnel, qui devait se prononcer sur la validité d'une loi interdisant la construction de nouvelles arènes pour y mener des combats de coqs, a validé le texte. Condamnant du même coup les «coqueleux» à disparaître.

C'est l'avocate de deux Réunionnais, poursuivis en justice pour avoir ouvert sur l'île un nouveau gallodrome dédié aux combats de coqs, qui avait porté l'affaire devant les Sages de la rue de Montpensier.

En savoir plus: Les combats de coqs en débat devant le Conseil Constitutionnel

Arguant que «l'exception culturelle» existe en France et que les courses de taureaux tout comme les combats de coqs ont droit de cité dans certaines régions «si une tradition locale ininterrompue peut-être invoquée», l'avocate s'étonnait que les «coqueleux» ne soient donc pas autorisés à bâtir de nouveaux lieux de combat pour accueillir leur passion, alors que les amateurs de tauromachie n'ont pas cette entrave.

Une différence de traitement que les Sages justifient par «la nature différentes» des deux activités. «En interdisant la création de nouveaux gallodromes, le législateur a traité différemment des situations différentes» peut-on lire dans la décision du Conseil constitutionnel « Avec [la loi du juillet 1964 (mise en cause)], le législateur a entendu encadrer plus strictement cette pratique afin d'accompagner et de favoriser son extinction».

En clair, la tradition des combats de coqs, pourtant très vivace dans certaines régions françaises comme dans le Nord ou dans les Dom-Tom, est donc condamnée à disparaître.