N'était-ce qu'une façon de montrer que Washington était prêt à tout dans l'optique des négociations à venir ? Toujours est-il que 24 heures après l'avoir annulé, le président américain Donald Trump a déclaré dans la nuit du 25 au 26 mai sur Twitter avoir eu des «discussions très productives» avec la Corée du Nord dans l'optique du rétablissement du sommet prévu avec Pyongyang.
«S'il a lieu, [le sommet] se déroulera probablement à Singapour à la même date, le 12 juin et, si nécessaire, sera prolongé», a précisé le président américain. Ce nouveau rebondissement intervient donc après l'annonce spectaculaire de la veille, lorsque Donald Trump avait envoyé une lettre à Kim Jong-un, estimant «qu'il [n'était] pas opportun, à ce stade» de maintenir la rencontre.
Une décision prise suite à «l'hostilité» affichée par la diplomatie nord-coréenne envers le vice-président des Etats-Unis Mike Pence, qualifié «d'imbécile politique» pour avoir comparé la Corée du Nord à la Libye. Mais le président américain n'avait toutefois pas totalement fermé la porte à ce sommet historique, soulignant dans son courrier qu'il était «très impatient» de rencontrer le dirigeant nord-coréen.
Réagissant à cette annulation, Pyongyang avait pour sa part rappelé sa volonté de discuter avec Washington «à tout moment, sous n'importe quelles conditions» afin de pouvoir «résoudre le problème». Un changement de ton que le président américain a visiblement apprécié et qui l'aurait donc convaincu de cet énième revirement. Une situation pour le moins confuse que Donald Trump a peut-être lui-même le mieux résumé depuis les jardins de la Maison Blanche, quelques heures avant son dernier tweet : «Tout le monde joue un jeu.»
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