Dans son interview à TASS, le porte-parole de Vladimir Poutine Dmitri Peskov a expliqué que l’attitude de la Russie envers de telles décisions de la part des Etats-Unis «est connue depuis longtemps, elle ne change pas», en estimant que la partie américaine agit «sans aucune raison valable et sans but concret», c’est pourquoi de telles mesures américaines «ne portent rien que du négatif».
Les sanctions américaines n’ont pas de base juridique et n’améliorent pas du tout les relations entre les deux pays, a indiqué Dmitri Peskov : «Nous pensons que les sanctions sont illégales, elles sont contraires aux normes du droit international et sont nuisibles aux relations bilatérales».
Il n’a pas exclu la possibilité que la Russie réagisse aux actions des Etats-Unis en introduisant à son tour des contre-mesures. «Le principe de la réciprocité dans un tel échange de sanctions est le principe de base. Mais on ne peut pas exclure d’agir de façon asymétrique», a précisé Dmitri Peskov en ajoutant que les sanctions ne sont pas un but en soi.
C’est jeudi que Washington a élargi la liste des sanctions contre des organisations et des ressortissants russes, imposées en Mars 2014 suite aux événements en Ukraine et au rattachement de la Crimée à la Russie. Les Etats-Unis ont justifié ces nouvelles mesures, prises pour «faire face aux tentatives de dépasser les sanctions, pour faire concorder les mesures punitives entreprises par les partenaires étrangers et offrir une information additionnelle au secteur privé pour respecter les sanctions». Mais ces nouvelles sanctions ont été introduites le jour suivant le véto russe sur la résolution sur MH17, et de nombreux experts estiment que ce nouveau train de mesures punitives y ont un lien direct.