International

Les Etats-Unis imposent de nouvelles sanctions à la Russie

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions supplémentaires à la Russie au motif des événements ayant lieu dans l’Est de l’Ukraine et en Crimée. Onze nouvelles personnes et quinze entreprises ont été rajoutées à la liste des sanctions.

Parmi les quinze nouvelles entreprises incluses, figurent des compagnies affiliées au géant pétrolier Rosneft, ainsi que des autres organisations liées à une des banques majeures du pays.

L’ambassade américaine en Russie a annoncé que Washington estime que ces nouvelles sanctions ne démontrent pas une escalade des tensions entre les deux pays, mais plutôt une «étape de routine» dans le renforcement de la politique extérieure américaine.

En savoir plus : MH17, Moscou met son veto à l'ONU à la création d'un tribunal spécial

L’ambassade annonce que ce nouveau train de sanctions n’est pas lié au véto russe de la résolution de l’ONU visant à créer un tribunal international concernant le crash du MH17.

Des sanctions ont aussi posées sur cinq ports commerciaux criméens situés dans les villes de Sébastopol, Yevpatoria, Kertch, Féodosie et Yalta.

Plus tôt dans la journée, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a annoncé que six pays non-membres de l'Union européenne se sont joints à la politique de sanctions imposée par l'UE à l'encontre de Moscou sur fond de crise ukrainienne. Dans le détail, ces pays sont les suivants : le Monténégro, l'Albanie, l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et l'Ukraine.

La semaine dernière des parlementaires français se sont rendus à Moscou puis en Crimée, et n'avaient pas manqué de condamner «la stupidité du régime des sanctions».

Des sanctions planifiées à l’avance?

Washington insiste que le moment pour les nouvelles sanctions n’est pas lié à un événement particulier, mais ces deux derniers jours, la Russie a été prise pour cible par beaucoup de critiques de la part de l’Occident pour son véto, posé contre la résolution de l’ONU sur la création d’un tribunal international sur le crash du MH17. Et ce, malgré le fait que la Russie a clairement expliqué sa position que le véto a été posé à cause du manque de transparence et de la politisation de la résolution.

L’ex-fonctionnaire du département du Trésor des États-Unis Paul Craig Roberts ne croit pas que les sanctions américaines ont de lien avec le véto russe, mais estime que ces actions ont été planifiées de longue date par Washington.

Les Américains voulaient «donner un leçon» à la Russie, estime-t-il, et ce nouveau train de sanctions en est une partie, une partie de la propagande antirusse. La Russie s’est trouvée dans une sorte de piège, souligne l’expert : «Nous savons ce qu’il faut faire : nous nous adresserons à l’ONU et demanderons une nouvelle résolution. Si assez de membres donnent leur voix pour, la Russie aura à y mettre son véto».Et après, ajoute Paul Craig Roberts, les Etats-Unis pourront dire : «Vous voyez, ils doivent prendre leurs responsabilités, ils couvrent leur complicité». 

Mais quel est alors le but des Etats-Unis ? Selon l’ex-fonctionnaire, le but de Washington est «d’isoler la Russie de l’Europe et la diaboliser» pour rompre ses relations politiques et économiques avec l’Europe.