Le «code éthique» de la future coalition gouvernementale italienne a été dévoilé le 18 mai. S'il prévoit entre autres d'interdire l'accès au gouvernement à des personnes condamnées pénalement, il réserve le même sort pour les membres de la franc-maçonnerie italienne.
Celle-ci n'a pas manqué de monter au créneau dans un communiqué face à ce qu'elle qualifie de clause «contraire aux principes constitutionnels». Le Grand Orient d'Italie déplore en effet une décision qui selon lui «rappelle les lois fascistes que les francs-maçons ont toujours dénoncées et qui représentent les conséquences d'une dérive liberticide dangereuse».
Et le communiqué de poursuivre par une mise en garde adressée à la future coalition : «Ceux qui pensent utiliser à des fins politiques une campagne contre les francs-maçons pour les empêcher d'exercer leurs droits élémentaires, commettent un abus et devront en assumer la responsabilité.»
Après avoir reçu le feu vert de Silvio Berlusconi, les nationalistes de la Ligue et les antisystèmes du Mouvement 5 Etoiles s'apprêtent à diriger l'Italie. Les deux partis ont notamment en commun un rejet des forces politiques traditionnelles et des promesses en matière de retraites et de lutte contre l'immigration.