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La stabilité de la zone euro «menacée» : Bruno Le Maire s'inquiète du futur gouvernement italien

Le futur gouvernement italien prévoit un programme anti-austérité et envisage de demander une modification de la règle des 3% de déficit à Bruxelles. Bruno Le Maire met en garde Rome face au non-respect de «ses engagements sur la dette».

Alors que le nouveau gouvernement italien n'est pas encore entré en fonction officiellement, les premières mesures annoncées par les partenaires de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles (M5S) semblent déjà fortement inquiéter les Etats membres de l'Union européenne (UE). Ce 20 mai, le ministre de l'Economie français a été le premier à mettre en garde Rome de manière officielle.

Interrogé sur l'antenne d'Europe 1, Bruno Le Maire a en effet expliqué que «si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l'assainissement des banques, c'est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée». 

Ces propos témoignent de la fébrilité de l'UE face au futur gouvernement italien, qui fait bel et bien figure de cauchemar pour Bruxelles. Parmi les points sur lesquels le M5S et la Ligue, formations politiques eurosceptiques, sont parvenus à s'accorder : l'exigence de ne plus inclure les dépenses d'investissement dans le calcul du déficit des Etats (limité à 3% par Bruxelles).

En outre, à rebours des politiques mises en place par les gouvernements italiens précédents et à contre-courant de la doctrine économique préconisée par Bruxelles, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles se sont entendus sur des mesures anti-austérité assez ambitieuses. Le programme de gouvernement inclut ainsi la promesse d'un revenu minimum de 780 euros par personne et par mois, promesse de campagne du M5S, ou encore un abaissement de l'âge de départ à la retraite.

Il n'y a pas que sur le plan économique que le futur gouvernement italien s'attire la méfiance de Bruxelles. Dans l'accord de coalition rédigé par les deux partis antisystèmes figure la demande de levée des sanctions européennes contre la Russie, ou encore une politique migratoire beaucoup plus stricte que celle requise par Bruxelles.

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