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Donald Trump qualifie certains immigrés illégaux d'«animaux»

Le président américain Donald Trump a estimé ce 16 mai à Washington que certains immigrés illégaux expulsés par les Etats-Unis, notamment membres de gangs criminels, n'étaient pas des «hommes» mais des «animaux».

Le président des Etats-Unis Donald Trump a qualifié ce 16 mai d'«animaux» certains immigrés illégaux expulsés du pays, à l'occasion d'une table ronde sur les «villes sanctuaires» américaines, qui adoptent une posture de protection des sans-papiers et refusent de coopérer avec les services de l'immigration du gouvernement fédéral. Il avait invité à la Maison Blanche une vingtaine d'élus locaux californiens farouchement opposés à cette politique appliquée par plusieurs Etats américains.

Après avoir évoqué les gangs qui sévissent dans le pays, au premier rang desquels le MS-13 (originaire du Salvador), dont il a dénoncé la cruauté, il a expliqué : «Nous expulsons des gens du pays [...] vous ne pourriez pas croire à quel point ces gens sont méchants. Ce ne sont pas des hommes, ce sont des animaux.»

Des hommes, des femmes et des enfants innocents [sont] à la merci de criminels sadiques

Donald Trump s'est également ému que la loi californienne «offre un refuge à certains des délinquants les plus vicieux et la plus violents de la terre, tels que les membres du gang MS-13», déplorant que «des hommes, des femmes et des enfants innocents» soient «à la merci de criminels sadiques».

Il a ajouté que les Etats-Unis expulsaient ces immigrés illégaux «à un rythme jamais vu auparavant». Le locataire de la Maison Blanche a en outre estimé que l'afflux d'immigrés illégaux résultait du fait que les Etats-Unis disposaient «des lois sur l'immigration les plus stupides au monde». Ces propos, relayés en direct à la télévision, ont suscité la polémique dans les médias et sur les réseaux sociaux. «Les immigrants sont des êtres humains. Pas des animaux, pas des criminels, pas des trafiquants de drogue, pas des violeurs. Ce sont des êtres humains», a par exemple affirmé Jared Polis, élu du Colorado.

«Donald Trump ment», estime le gouverneur de Californie 

Jerry Brown, le gouverneur de Californie, Etat le plus peuplé du pays et bastion démocrate, est engagé dans un bras de fer légal et politique avec l'administration fédérale sur l'immigration. Il a réagit sur Twitter aux propos du président américain. «Donald Trump ment sur l’immigration, il ment sur la criminalité», a ainsi soutenu le gouverneur. Il a ajouté : «Nous, citoyens de la 5e économie mondiale, ne sommes pas impressionnés», en référence au poids de son état, le plus riche du pays.

L'administration fédérale a poursuivi en justice le «Golden State» pour le forcer à mettre fin à la politique des «sanctuaires» alors que la Californie a également démarré de nombreuses procédures judiciaires contre le gouvernement américain.

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