A quelles «décisions» de Donald Trump fait référence le président du Conseil européen dans un de ses derniers tweets publiés ce 16 mai ? Donald Tusk ne le précise pas dans son message, mais n’y va pas avec le dos de la cuillère pour qualifier la relation entre l’Union européenne et le président des Etats-Unis. «Quand on voit les dernières décisions de Donald Trump, on pourrait même penser : avec des amis comme ça, on peut se passer d'ennemis. Mais franchement, l'UE devrait être reconnaissante. Grâce à lui, nous sommes débarrassés de toutes nos illusions. Nous réalisons que si vous avez besoin d'une main secourable, vous en trouverez une au bout de votre bras», a-t-il écrit sur Twitter.
Avec cette tirade qui rompt avec le formalisme habituel de ses communications sur le réseau social, le chef du Conseil européen avait déjà remporté, en milieu de journée un franc succès avec 6 000 mentions «J'aime» et 2 900 partages, bien au-delà de l’attention portée généralement à ses messages. Par exemple, quelques heures auparavant, son précédent tweet orné de la photo d'une poignée de mains avec Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), n’avait suscité que 200 «J'aime» et quelques dizaines de retweets.
Dans ce message illustré, ainsi que dans un précédent, Donald Tusk évoquait surtout l’accord sur le nucléaire iranien ainsi que le «risque de guerre commerciale et autres défis au système international basé sur des règles».
La veille, sur le même réseau social, il avait rendu publique une lettre adressée aux dirigeants de l’UE où il appelait à «reconfirmer l’accord sur le nucléaire iranien et protéger les entreprises européennes» ou encore à «s’accrocher à nos armes dans le commerce UE-Etats-Unis». Des allusions claires aux menaces américaines de sanctions contre les entreprises qui maintiendraient leur activité ou leurs projets en Iran, ainsi qu’à l'instauration de tarifs douaniers sur l’exportation d’acier et d’aluminium à destination les Etats-Unis.
Dans cette lettre, Donald Tusk expliquait aussi qu’il allait profiter d'un mini-sommet à Sofia, en Bulgarie, à l’origine consacré aux Balkans ainsi qu'à l’innovation et à l’économie numérique, pour aborder les thèmes de l’actualité récente dont «les déclarations du président Trump à propos de l’Iran et du commerce, ainsi que les derniers événements dramatiques à Gaza».