Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont confirmé ce 15 mai, lors d'un entretien téléphonique, leur engagement sur l'accord nucléaire iranien de 2015. Cette conversation entre les deux chefs d'Etat a eu lieu alors que, il y a une semaine, Donald Trump annonçait le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.
Au lendemain de l'annonce du président américain, Emmanuel Macron avait affirmé regretter la décision de Washington. Le chef d'Etat français avait en effet déclaré dans un tweet : «La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine de sortir de l’accord nucléaire iranien. Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu.»
Alors que Moscou s'est de son côté engagé à respecter l'accord, pour faire face à la décision américaine, la République islamique d'Iran a décidé quant à elle de se tourner dorénavant vers la Russie et la Chine.
La Russie estime par ailleurs qu'il est aujourd'hui possible de discuter du dossier iranien sans les Etats-Unis, selon les propos de l'adjoint au ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, rapportés par l'agence RIA.
Le diplomate a ajouté : «Je pense que le scénario d'un retrait de l'Iran de l'accord ne peut être totalement écarté, si l'Iran ne parvient pas à se mettre accord avec les autres participants sur une base acceptable.»
Sergueï Riabkov a qualifié la décision américaine d'«imprudente» dans un contexte d'évolution du dialogue quant au dossier sur le nucléaire nord-coréen.