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Géorgie : gigantesque fête devant le Parlement contre des descentes de police dans une boîte techno

Au lendemain d'opérations policières anti-drogue dans deux établissements fréquentés de la capitale, des milliers de Géorgiens ont décidé d'occuper les rues de Tbilissi, réclamant les démissions du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur.

Samedi 12 mai, près de 4 000 personnes se sont réunies devant le Parlement géorgien pour exiger les démissions du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur. La veille au soir, les forces de l'ordre avaient procédé à des opérations anti-drogue dans deux discothèques de Tbilissi : le Café Gallery et le club Bassiani, parmi les plus réputées du pays.

Très vite, plusieurs vidéos de la manifestation ont été diffusées sur les réseaux sociaux. L'événement s'est peu à peu transformé en une gigantesque rave party improvisée devant le Parlement.

Le ministère de l'Intérieur affirme que ces opérations de police ont permis l'arrestation de huit trafiquants présumés dans la nuit du 11 au 12 mai, mais les manifestants dénoncent une opération visant à faire appliquer des lois strictes et à freiner le développement des boîtes de nuit à Tbilissi. Selon des témoignages rapportés par le site RadioFreeEurope, certaines personnes accusent la police d'avoir elle-même introduit de la drogue dans les lieux qu'elle a perquisitionnés.
Alors que la mobilisation continue ce dimanche 13 mai, il semblerait que des individus venant de l'extérieur aient tenté de perturber l'événement.

Dans une vidéo postée sur Twitter, on voit en effet la police bloquer l'arrivée des personnes se dirigeant vers la foule.

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