Donald Trump a lancé, dans un tweet daté du 9 mai, une critique acerbe contre les médias qu'il accuse de propager de mauvaises informations sur sa politique : «Les médias "fake news" font des heures supplémentaires. Il vient d'être rapporté à l'instant que, en dépit des magnifiques succès que nous avons dans l'économie et tout le reste, 91% des informations me concernant sur les chaînes de télé sont négatives (fausses informations).» «Pourquoi travaillons-nous si dur avec les médias alors qu'ils sont corrompus ? Retirer leurs accréditations ?», a-t-il fini par suggérer dans ce même tweet.
Donald Trump cible fréquemment les médias «malhonnêtes» et qualifie de «fake news» les (nombreux) médias et informations qui ne lui sont pas favorables.
Le chiffre de 91% de couverture négative évoqué par Donald Trump avait été cité le matin même du 9 mai dans l'émission Fox and Friends, que le président américain regarde assidûment et à laquelle il a donné une interview fin avril.
«Le peuple américain n'est pas bête», avait lancé l'un des présentateurs de la chaîne Fox News. «Il comprend quand on ne lui vend qu'une version de l'histoire et la condamnation du président Trump des médias "fake news" [...], les gens l'absorbent, vont directement sur son compte Twitter, vont sur d'autres sources [...] pour avoir leur propre perspective», a-t-il poursuivi.
Sur les réseaux sociaux en revanche, de nombreux internautes critiquaient le tweet du président, en jugeant qu'il menaçait la liberté d'expression.
Signe de ses relations tendues avec la presse, Donald Trump ne s'est pas rendu fin avril au prestigieux dîner des correspondants de la Maison Blanche pour la deuxième année consécutive. Ceux-ci exercent quotidiennement leur métier dans l'enceinte de la présidence américaine, où est installée une salle de presse, et c'est à leurs accréditations (leur autorisation d'y travailler) que Donald Trump suggère ainsi de s'attaquer.
Le 8 mai, c'est la Première dame Melania Trump qui a fustigé les «médias d'opposition» s'étant focalisés sur le fait que son initiative contre le harcèlement sur internet, lancée la veille, s'appuyait sur une brochure de l'ère Obama.
Certains médias américains ont en effet noté qu'une brochure présentait plusieurs similitudes avec celle publiée par la Commission fédérale du Commerce (FTC) en 2009, sous l'administration du démocrate Barack Obama, qui évoquait les dangers de la navigation sur internet sans contrôle parental.
«Malgré la communication à de multiples organisations d'éléments de contexte, d'informations et de commentaires officiels de la FTC, certains médias ont choisi ce jour, censé promouvoir la gentillesse et les efforts positifs au nom des enfants, pour lancer des accusations sans fondement contre la Première dame et ses nouvelles initiatives», ont dénoncé dans un communiqué les services de Melania Trump.
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