Au moins 12 morts sont à déplorer en Libye suite à un attentat perpétré à la Haute commission électorale à Tripoli le 2 mai. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque, par le biais de son organe de propagande Amaq.
Le porte-parole de la commission, Khaled Omar, affirme avoir vu de ses yeux deux des assaillants en pleine action et témoigne : «Ils ont crié Allahou Akbar.» Le bilan provisoire du ministère de la Santé est d'au moins 12 morts et sept blessés parmi lesquels trois employés de la commission et quatre agents de sécurité.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent une épaisse fumée noire se dégageant des infrastructures visées.
Khaled Omar a déclaré que des employés de l'institution avec lesquels il se trouvait avaient réussi à sortir du bâtiment. Les premières vidéos du lieu où s'est produit l'explosion ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Sur place, plusieurs personnes témoignent de la scène sur twitter et informent notamment de l'arrivée des secours qui s'occupent des victimes.
L'agence de presse Reuters précise que cette attaque a eu lieu alors que la commission électorale procédait à l'enregistrement d'électeurs en vue des prochaines élections libyennes que l'ONU espère pouvoir organiser avant la fin de l'année.
Près de sept ans après l'intervention française en Libye, le pays fait aujourd'hui face à une instabilité politique majeure. La Libye est divisée entre deux forces principales : le parlement basé à Tobrouk et le gouvernement d’union nationale soutenu par l’ONU, installé à Tripoli. Le pays reste sous la menace de nombreux groupes armés, notamment Daesh et d’autres groupes djihadistes qui tentent également de contrôler de larges pans du pays.
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