Le rapprochement entre Pyongyang et Séoul, qui se sont engagés à dénucléariser la péninsule coréenne et à y ramener la paix, a eu un effet spectaculaire sur l'aura du dirigeant nord-coréen. Au point que son homologue philippin Rodrigo Duterte s'est mis à l'encenser après l'avoir spectaculairement dénigré.
Cité par le média philippin Philstar le 29 avril, le président philippin, qui n'a pas pour habitude d'édulcorer ses propos, a lancé : «C'est devenu mon idole.» Parant Kim Jong-un d'innombrables qualités («gentil, aimable, joyeux et très accommodant»), Rodrigo Duterte a estimé qu'il était ni plus moins qu'un «héros pour tout le monde».
Son enthousiasme débordant à l'égard du dirigeant nord-coréen ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a par ailleurs affirmé que Kim Jong-un serait un jour ou l'autre «l'homme du moment». Détaillant son attitude s'il était amené à le rencontrer, Rodrigo Duterte a confié : «Je luis dirais : "Je vous admire. Vous avez le sens du timing."»
En août dernier pourtant, en pleine crise entre Washington et Pyongyang, le président philippin ne portait pas le dirigeant nord-coréen dans son cœur. Et l'avait fait savoir à sa façon : sans demi-mesure. Il l'avait ainsi accusé d'être «un maniaque de fils de p***» qui risquait selon lui de déclencher une guerre. Il conseillait alors de ne pas se fier «à son visage rondouillard qui a l'air sympathique».